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 info vautours 16 (1)

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claude




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Date d'inscription : 28/04/2006

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MessageSujet: info vautours 16 (1)   info vautours 16 (1) EmptyDim 9 Juil à 9:52

Infos jusqu’au 8 juillet 2006 inclus N° 16 de l’année


GRAND DANGER POUR LES VAUTOUR D’ESPAGNE ET D’EUROPE Ligue pour la Protection des Oiseaux Mission Rapaces 62 rue Bargue - 75015 Paris Tél +33 (0)1 53 58 58 38 – Fax +33 (0)1 53 58 58 39 – courriel : rapaces@lpo.fr Depuis le 31 mai 1998, le FIR est devenu la Mission Rapaces de la LPO.

“Depuis quelques mois des informations répétées révèlent des changements drastiques dans la gestion des décharges et des charniers indispensables à la survie des rapaces nécrophages en Espagne.
Poussés par la faim, des groupes importants de vautours fauves, espèce se tenant traditionnellement à distance des zones « habitées », font des incursions de plus en plus fréquentes dans les exploitations d’élevage ou près des charniers abandonnés.
Des aires de nourrissage situées sur le versant oriental des Pyrénées Françaises, (Aude voire au-delà, jusqu’au Massif central), accueillent un nombre accru de vautours fauves en quête de subsistance, manifestement en provenance de colonies espagnoles.
Un nombre croissant d’éleveurs fait état d’ « attaques » de vautours sur certaines de leurs bêtes blessées, malades ou pendant la mise à bas.
Certaines colonies de reproduction suivies annuellement en Espagne (Aragon, Rioja) montrent une diminution très spectaculaire du nombre de couples et du succès de reproduction, les poussins n’étant plus nourris par des parents affamés.
Plus loin en Europe, des observations insolites de vautours fauves en grand nombre jusqu’en Allemagne, ces dernières semaines, sont très certainement la conséquence de la famine qui règne en Espagne. Mouvements d’autant plus étonnants qu’ils mettent en jeu des oiseaux adultes, connus habituellement pour être strictement sédentaires.
Un récent cas d’empoisonnement ( 23 vautours fauves morts en Aragon le 30 juin dernier), est la conséquence directe de la fermeture des « muladares », dans une région où sont déposés intentionnellement des appâts contenant des pesticides.

Historique :
En Espagne, grâce à la protection de l’espèce et à l’abondance de nourriture disponible, la population de vautours fauves a crû considérablement au cours des 30 dernières années, représentant un décuplement des populations initiales avec 22.727 couples recensés en 1999 (del Moral & Marti, 2001).
Durant cette période, les carcasses d’animaux étaient déposées par les fermiers sur des décharges ou sites de nourrissages appelés « muladares ». Bien qu’illégale cette pratique, admise dans les faits, constituait un moyen pratique pour les éleveurs de se débarrasser de leurs bêtes mortes tout en assurant un apport appréciable de nourriture aux vautours.
Il ne faut pas sous-estimer le développement intense des porcheries industrielles qui depuis 20 ans a profité du recyclage gratuit des carcasses porcines par les vautours expliquant en grande partie leur croissance démographique.

1/ À partir de 2003, en application de la Décision 322/2003 de l’Union Européenne (dictée par la crainte de propagation de l’encéphalite spongiforme bovine) la collecte d’animaux morts pour le ravitaillement des aires de nourrissage est désormais conditionnée :
- par la réalisation systématique de tests de dépistage des Encéphalopathies Spongiformes Transmissibles (EST) sur les carcasses de bovins âgés de plus de 24 mois et les carcasses d’ovins et de caprins âgés de plus de 18 mois,
- et l’obtention de résultat négatif.
Il était donc fait obligation aux éleveurs de faire procéder à l’enlèvement des carcasses d’animaux morts en exploitation par le service public de l’équarrissage (SPE)… Ces animaux concédés au SPE n’étaient donc plus disponibles pour les rapaces nécrophages.

2/ Face à cette mesure rendant impossible toute alimentation de vautours, la LPO/BirdLife se mobilise (en concertation avec la Sociedad Española de Ornitologia,SEO/BirdLife ) et joue un rôle prépondérant dans l’obtention d’une dérogation : la Décision 2005/830/CE qui amende la Décision 2003/322/CE. Cet amendement est applicable dès le 1er décembre 2005 à tous les états membres concernés notamment la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, Chypre et le Portugal. Cette nouvelle Décision ne prévoit plus un prélèvement et un dépistage systématique de tous les ovins et caprins mais elle prévoit qu’au moins 4 % des carcasses d’ovins et de caprins, destinées à être utilisées pour l’alimentation des rapaces, soient soumises, avant utilisation, à un dépistage réalisé dans le cadre du programme de surveillance des EST et obtiennent un résultat négatif.
La France a aussitôt utilisé cette réglementation pour officialiser ses anciens charniers et créer de nouvelles « placettes d’alimentation ».

3/ L’Espagne s’est adaptée de façon très variable à ces réglementations.
On peut hélas constater que la plupart des autonomies espagnoles, à quelques exceptions près (cas de la Rioja, de Castilla La Mancha, de Navarra par ex.) se sont livrées à la fermeture accélérée de leurs « muladares » dans les derniers mois. L’enlèvement de toutes les carcasses (y compris celles d’animaux comme les porcs non visées par le règlement européen) a été encouragé, sans création, sauf exception de points de nourrissages de remplacement en nombre suffisant.
Des dizaines voire des centaines de milliers de bêtes mortes ont ainsi été retirées du milieu naturel (cas des Asturies par exemple) où elles servaient de nourriture aux charognards mais aussi aux carnivores (ours, loups). On imagine le coût environnemental de l’enlèvement et de la crémation de ces carcasses acheminées ensuite vers les usines d’incinération. (Aragon, Asturies, Castille, Extremadura, Madrid…).
Le pire vient en ce moment d’Aragon. Le décret 207 d’octobre 2005 a pris en compte la dérogation européenne, mais avec une réserve d’importance quant à la distance minimale de 3.Km entre les sites de nourrissage et les habitations. Celle-ci n’est que 500 m en France. Cette distance trop grande rendant difficile la création de ces charniers, seuls trois points de nourrissage officiels sont venus tenter de remédier à la situation catastrophique causée par l’enlèvement des animaux morts pratiqué systématiquement depuis ces derniers mois. Sur une ligne de piémont des sierras extérieures aragonaises d’environ 150 Km, regroupant les plus fameux sites de nidification de ces espèces (Riglos en est le symbole), il ne subsiste plus en ce printemps 2006 aucun site de dépôt officiel de carcasses. La raréfaction des sources de nourriture intervient en plein printemps dans une des régions les plus riches en rapaces nécrophages d’Espagne et d’Europe (4.000 couples de Vautours fauves, 270 couples de Vautour percnoptère, 62 couples de Gypaète barbu et des milliers de Milans royaux nicheurs ou hivernants).
Lors de la Green Week à Bruxelles (Avril 2006) A. Camiña a rappelé à la Commission la gravité de la situation. Il lui a été répondu qu’il incombait à l’Etat espagnol de transposer dans sa propre réglementation les possibilités de nourrir les rapaces nécrophages telles que reconnues par l’Union Européenne.

Conséquences :
La première conséquence, visible à l’œil nu par les observateurs, est un changement dans les comportements des Vautours fauves observés. En l’absence de leurs sources d’alimentation traditionnelles et poussés par la faim, les vautours adoptent des comportements inédits : ils se groupent dans des endroits inhabituels, au sol, dans des arbres ou sur les toits d’habitations contiguës à d’anciens sites d’alimentation.
Les rares données de suivi de colonies sont contradictoires selon les régions : alors que les effectifs des colonies du Rio Duraton et Riaza (Castilla Leon) ou de la Province de Madrid sont apparemment stables, on assiste à un effondrement dans le nombre de couples nicheurs de V. fauves de certaines colonies aragonaises. Une colonie très importante (plus de 100 couples en 1998) du massif du Guara (Aragon) a chuté à 20 seulement en juin 2006. Une récente étude montre des tendances semblables dans la vallée de l’Ebre (Aragon), où 98 % des dépôts de carcasses ont été supprimés depuis un an (Alvaro Camiña Acta Ornitologica Vol 41, 2006). Des chutes aussi spectaculaires dans le succès de reproduction sont observées.
Pour le V. percnoptère, la fermeture de ces charniers est systématiquement suivie par l’abandon des dortoirs, si importants pour la survie de cette espèce.
Enfin, signalons que cette année 2006, sera la plus mauvaise pour la reproduction du Gypaète barbu en Aragon, avec seulement une douzaine de jeunes sur un total de 62 couples nicheurs !

Nous avons vu que les vautours affamés se rapprochent de façon systématique des habitations humaines, attirés là par d’anciens charniers ou par la présence de troupeaux. Les cas de vautours cherchant désespérément à récupérer les carcasses voire de petits déchets, lors de leur chargement dans des camions, à moitié cachés sous des bâches… sont courants. Les autres attendent, massés sur les toits des habitations offrant un spectacle inquiétant et triste.
La moindre mise bas est l’occasion d’un maigre festin et les arrachements de placentas avec panique à la clé, sont fréquents et interprétés comme autant d’agressions.
Face à ces comportements, la majorité des éleveurs a compris que ces vautours n’étaient pas responsables. Il n’en reste pas moins que les titres « les vautours attaquent… » abondent dans les journaux. Face à ces campagnes de presse, des actions ont été entreprises par certains responsables (Fondo « Los Amigos del Buitre » en Aragon ou l’association FAPAS en Asturies) pour se rapprocher des éleveurs et tenter une analyse concertée de ce drame où les éleveurs assistent impuissants à l’évolution d’une situation causée par les lacunes de l’administration. De récentes conférences de presse ou colloques organisés sur ce thème ont montré que les éleveurs eux-mêmes sont les premiers conscients que les « attaques » dont sont victimes certaines de leurs bêtes affaiblies ne remettent pas en cause le caractère intrinsèquement pacifique et utile des vautours.

En dehors de l’Espagne
L’arrivée très spectaculaire de contingents de Vautours fauves affamés en France (Aude, Massif Central mais aussi sur le littoral atlantique) n’a pas échappé au réseau français de suivi de ces espèces. Sur certains sites (Aude) les craintes de voir des chevaux se faire attaquer par ces vautours a déclenché une campagne de presse dont l’impact est à prendre au sérieux. La LPO va préparer un dossier de presse, valorisant le rôle joué par les vautours (équarrissage, écotourisme…) afin de se préparer à de nouvelles campagnes de dénigrement.
Les récentes observations en Allemagne (14 observations en un mois totalisant 230 oiseaux, dont au moins 71 ensemble avec identification d’adultes en nombre non négligeable) sont très vraisemblablement la conséquence de la situation espagnole.

En guise de conclusion…
Après la disparition des vautours en Inde et la régression sans précédent constatée actuellement dans l’ensemble du continent africain pour toutes les espèces de vautours, sommes-nous à la veille d’une nouvelle catastrophe mettant en péril l’avenir des dernières populations saines de vautours de l’Ancien Monde ? L’Espagne a joué et joue un rôle majeur dans l’avenir des rapaces nécrophages, avec respectivement 92 %, 98 %, 83 % et 84 % des populations européennes de Vautour fauve, de V. moine, de V. percnoptère et de Gypaète barbu !...
A cela il faut ajouter environ 30% de l’effectif mondial du Milan royal.
Aux risques liés à l’usage très présent du poison et maintenant à l’installation de multiples fermes d’éoliennes, les rapaces nécrophages de ce pays n’avaient pas besoin de cette nouvelle menace, cette fois fondamentale, qu’est la suppression d’une grande partie de leurs ressources alimentaires.
La gravité de la situation commande que soient prises dans les meilleurs délais des actions énergiques et concertées entre les diverses parties prenantes que sont les Gouvernements des Communautés, les Départements de l’Agriculture et de l’Elevage, les Responsables de l’Environnement, les Instances scientifiques et les Commissions spécialisées de l’Union européenne ainsi bien sûr que les Associations de défense de l’Environnement et d’Ornithologie pour prendre les mesures qui s’imposent, à savoir la création d’urgence d’un réseau de charniers, répondant aux besoins de chaque espèce et aux spécificités de chaque région.

A l’heure où à grands frais, les principales instances internationales (Black Vulture Conservation Fondation, Fondation for the Conservation of the Bearded Vulture, Frankfurt Zoological Society, Royal Society for the Protection of Birds, BirdLife International…) tentent à travers un Plan d’Action pour les Vautours dans les Balkans de reconstituer les populations de vautours de ces pays, il est urgent d’agir et ainsi ne pas laisser pourrir une situation en Espagne avec des effets incalculables sur l’avenir de la biodiversité en Europe.
A l’heure enfin où l’avenir des rapaces nécrophages est gravement menacé, il est temps de reconnaître le rôle des vautours dans l’élimination des déchets, contribuant ainsi aux objectifs de santé publique affichés par les Etats pour garantir un certain niveau de sécurité sanitaire.
La LPO/BirdLife, en tant que gestionnaire de programmes de conservation franco-espagnols dans les Pyrénées sur le thème des vautours, souhaite apporter son appui et ses compétences aux initiatives et aux efforts des instances de conservation d’Espagne pour parvenir à une solution satisfaisante. Elle assure la SEO/ BirdLife de son soutien total dans ce combat.”

Informations :
-SEO/BirdLife, FAB Aragon, FAPAS, Rafael HEREDIA, Alvaro CAMINA, Fidel Jose FERNANDEZ y FERNANDEZ ARROYO,
Pierre PETIT (LPO Aquitaine), Yves ROULLAUD LPO (Aude), Thorsten KRUEGER/Limicola Germany,
Ligue pour la Protection des Oiseaux/ BirdLife Mission Rapaces, Juillet 2006 Michel TERRASSE Vice-Président

Quelques remarques :

”être couvert” quelles que soient les circonstances et quelles que soient les conséquences : tel est le principal caractère taxonomique différentiel entre le fonctionnaire digne de ce nom et le rond-de-cuir. On en a une dramatique illustration : compte-tenu de l’information donnée par biologistes compétents (médecins, vétérinaires, etc.) la motivation des fonctionnaires ou/et élus de Union Européenne apparaît bien moins être un réel souci de prophylaxie concrète qu’ouvrir le “parapluie médiatique”...Apparement, ils ont leurs vicariant géographique, de même éthologie, dans la plupart des Autonomies espagnoles...
l’actuelle catastrophe bureaucratico-trophique en Espagne confirme le bien fondé de la stratégie de réintroduction internationale : “ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier”. Il serait interesssant de savoir si les “veaux passifs” bornés qui considéraient que la prospérité en Espagne suffisait à assurer la pérennité des vautours en Europe ont compris la leçon, qui vaut pour bien d’autres oiseaux ;
tactiquement, il est primordial de couper court à l’exploitation sensationnaliste par certains journalistes, notamment en France. Les journalistes également naturalistes et/ou engagés dans la protection de la nature devraient être les agents privilégiés d’une action interne à la profession.
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claude




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Date d'inscription : 28/04/2006

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MessageSujet: Re: info vautours 16 (1)   info vautours 16 (1) EmptyDim 9 Juil à 9:52

La suite


AUTRES ACTUALITES VULTURINES

I. - PERC Neophron percnopterus en Vercors, Diois, Baronnies
Comptage
Mea culpa ! Le surmenage fait parfois perdre la perception de l’écoulement du temps...lors de mon précédent courriel, je lançais un appel à coopération pour le comptage Perc du 30, me rendant compte après envoi qu’on y était déjà ! J’ai vu ce soir là le couple de Chamaloc au site haut en fin de journée, ainsi que le surlendemain.
Mes collègues des Baronnies et moi-même sommes extrêmement sceptiques quant à l’intérêt de ces comptages dans la Drôme et zones limitrophes, au moins dans la situation, bien suivie, de 2006 :

un couple nicheur dans l’ouest des Baronnies ;
un couple installé à Chamaloc, dans le nord Diois, en bordure immédiate du sud du Vercors ;
deux oiseaux (adultes?) passant la nuit régulièrement sur arbre dans l’est des Baronnies, dans la frange Haute-Alpes du massif.

Au contraire, de tels comptages auraient un réel intérêt une année où l’on aurait remarqué des individus en plus, immatures notamment, tantôt sur l’un de ces sites, tantôt sur l’autre, tantôt ailleurs.
Alors, un tel comptage permettrait d’en estimer le nombre du fait de l’observations simultanées sur les divers sites.

A Chamaloc, les jours avec observation longue voire très longue montre à l’évidence que, lors d’un service minimal, réduit au comptage des vautours en paroi en fin de journée, un perc ou les deux peuvent très bien passer inaperçus : il n’est pas exceptionnel qu’ils arrivent brusquement, se posent rapidement, disparaissent dans une caverne. Ceci peut se produire assez tôt, ou aussi tard que 21 h. Néanmoins, ils sont vus les très majorité des jours, parfois autour du charnier du site bas. Des copulations sont observées. Les deux oiseaux sont distinguable par leurs détails de coloration de plumage...au moins quand on les voit ensemble ! La femelle a la face jaune, le mâle avec une nuance plus orangée. Les deux oiseaux portent des anneaux de couleur, tous deux à la patte droite :

le mâle : apparemment, un seul anneau, clair, blanc sale ou jaune. Une photo de Lional Tassan montre que c’est jaune, à moins que ce soit dû aux conditions d’éclairage ;
la femelle porte sur la même patte un anneau rouge et un anneau blanc encadrant une bague métallique : c’est le premier des individus nés dans l’aire des Baronnies – en 2002 - qui ait été bagué depuis le reprise de la reproduction en 2000, ce qui l’a sauvé : le poussin avait entortillé sa patte dans une ficelle plastique bleue d’usage agricole incorporé à l’aire, entaillant la peau et la chair et le liant ! Il avait été soigné et, exceptionellement, toutes les bagues placées sur l’autre patte. Déjà identifié en 2005 dans les Baronnies et à Chamaloc. La sympatrie (= tendance à revenir dans la région de naissance) de la population Midi & Préalpes mise en évidence par Gallardo (baguage, suivi par satellite) reçoit une nouvelle confirmation.



II. - VAUTOUR MOINE Aegypius monachus

Diois-Baronnies : au moins cinq visiteurs des Causses
Fado, Icona, Java, Jonte et José. Java n’a plus été observé dans les Causses entre le 4 novembre et le 28 mai. Entre temps, il a été identifié dans les Baronnies les 5 et 20 mai.

Chamaloc
Deux individus – pas forcément toujours les mêmes - assez régulièrement vus au site haut, avec les mêmes remarque que pour le Perc (cf. supra) concernant la possibilité de les manquer lors d’une observation brève et/ou en fin de journée. Mieux vaut ne pas s’installer plus tard que la fin de l’après-midi, d’autant que, s’ils se posent fréquemment en falaise avec les vautours fauves, il est fréquent qu’ils finissent par aller dormir sur des arbres à de nombreuses centaines de mètres de là. Lorsqu’ils ne sont sans marques au plumage ce sont quasi-certainement des visiteurs des Causses.

Baronnies : le retour des gyrovagues(1) !
Asphodèle : avait quitté les Baronnies depuis le 07 mars. Après trois mois de vagabondage dans les Alpes, au moins au Mercantour, identifiée depuis le 12 juin dans les Baronnies.
Caire
Né en 2004 au zoo de Wûppertal (Allemagne) lâché (taquet) l’été de la même année dans les Baronnies à Rémuzat,
observé en Italie péninsulaire près de la côte à une centaine de kilomètre au nord de Rome, il avait été recueilli épuisé en Sicile
Remis en forme en volière, puis lâché à nouveau dans les Baronnies à Rémuzat le 1er mars 2006, où il a été observé jusqu’au 3 juin.
Vu la suite, c’est probablement lui qui a été vu le 7 juin dans la chaîne du Bargy, Haute-Savoie.
Identifié et photographie les 11 et 12 juin en Suisse (en Ajoie, canton du Jura) puis le 19 juin, en Lorraine (à Hottwiller département de la Moselle), de nouveau en Suisse le 22 juin dans l’Ober-Aargau, aux confins des cantons de Berne et de Lucerne.
A nouveau identifié dans les Baronnies à Rémuzat le 29 juin après 26 jours de pérégrinations ! Un grand voyageur, remarquablement suivi.
Après la dispersion d’une partie des immatures (surtout femelles) lâchés dans les Baronnies (il y a des casaniers), de la Corse aux Pays-Bas, de la Suisse à la Sicile, de l’Espagne aux Alpes orientales, le regroupement dans la région d’origine s’amorce. Ce retour attendu était sur la base du précédent de l’opération dans les Causses. Ceci devrait calmer les angoisses de certains, sans antidépresseurs, ni conclusion sans réflexion, tels que le biotope ne convient pas ! La transe médiatique pour qui un an ou deux est du très long terme (!) ne semble épargner aucun milieu, pas même celui des associations s’occupant de réintroduction...J’ai toujours été sceptique face au discours sur la décadence. La dérive généralisée vers la société du spectacle (y compris dans des organismes publics) est la seule chose qui me fasse parfois penser qu’il n’est peut-être pas sans fondement...

(1) Gyrovague : moine errant en rupture de communauté

Auvergne LPO Auvergne (pour les lecteurs non français : nord du Massif Central français)
Un le 11 juin dans les gorges de la Truyère,à Chaliers, département du Cantal


III. - VAUTOUR FAUVE Gyps fulvus

A. - AUGMENTATION SAISONNIERE GENERALE, FLUCTUATIONS LOCALES
Chaque année, la montée des effectifs au printemps dans le Diois et le Vercors (reprise des mouvements internes au sud-est de la France, arrivée de visiteurs extérieurs) se traduit, globalement par une augmentation de la moyenne des maxima quoditiens observés localement à Chamaloc mais souvent avec des baisses temporaires locales, auxquelles concourent deux causes :

moins de nourriture sur place : approvisionnement irrégulier des charniers de Chamaloc, avec parfois des lacunes de dix jours. La collecte de charogne diminue du fait de la montée en alpage d’une partie notable des cheptels locaux. Ces charognes sont affectées en priorité aux vautours en volières, en attente de lâcher ;
plus de nourriture dans les alpages : du fait de la montée ci-dessus et surtout de l’arrivée des transhumants.

On est dans une telle phase : après une moyenne à 81 (extrêmes 63-117, C.V. = 20%) du 20 juin au 2 juillet (n = 13), retombée à m = 51(extrêmes 38-59, C.V. = 35%) du 3 au 8 juillet (n = 6).
Lorsque, les lâchers seront achevés, les charniers pourront être approvisionnés en continu.

B. - DEPLACEMENTS

1. - Zone de prospection de la population Diois-Baronnies à la belle saison
Alors que le Dévoluy, à l’Est, fait partie du domaine vital, peu de données dans l’ouest du Diois et des Baronnies, très peu dans l’Ouest et le Nord-Ouest du Vercors. Les données négatives (sorties sans avoir vu de vautours) sont à transmettre pour savoir s’il s’agit d’une réelle absence ou d’une sous-prospection. Penser à demander aux bergers ce qu’il en est : présence exceptionnelle, irrégulière, régulière, quotidienne ou presque, ordre de grandeur des effectifs, maxima, évolution de tout cela ces dernières années, coordonnées de l’observateur (idél : adresse é.).

Vercors méridional : à l’ouest de Chamaloc, présence irrégulière mais assez souvent en nombre : le 3 juillet une quarantaine à la Tête de la Dame, volant du sud-est vers le nord-ouest.

Vercors oriental : il y a quelques années, hors de la moitié sud des Hauts plateaux observations sporadiques d’isolés ou de très petits groupes. Actuellement de plus en plus fréquentes, avec des effectifs parfois élevés jusqu’au nord du massif (Quatre-Montagnes), Engins inclus.

Quatre-Montagnes : jusqu’à 35-40 oiseaux le 27 juin au-dessus du stade de neige de Lans.
Hauts plateaux : présence habituelle à la belle saison, souvent par dizaines. Le 2 juillet entre 18h30 et 19h : 86 individus passent au col de la Chêvre, confins avec le Haut-Diois, venant du Trièves et allant vers le Glandasse. Ceci ne signifie pas qu’on ne doive pas noter et transmettre, même les données d’isolés.


Dévoluy : observations transmises peu nombreuses ,apparemment du fait que le massif soit peut fréquenté par des ornithologues. Mais souvent effectifs d’une ou plusieurs dizaines.

2. - Ailleurs en Dauphiné-Savoie
La Chartreuse , qui n’est séparée du nord du Vercors que par la cluse de Voreppe, semble dans la situation des Quatre-Montagne il y a quelques années, avec tendance à l’augmentation : trois données en 2005, déjà six pour la première moitié de 2006. Connaît-t-elle la même évolution? Idem pour le Trièves, limitrophe du domaine vital actuel.
Ailleurs augmentation des observations, des Terres Froides (en bordure des Alpes) à la haute montagne : Haute-Durance, Ecrins, Cerces, Maurienne, Bauges, Chablais, Bargy, La Tournette.

3. - Alpes au sud du Dauphiné, Provence - Côte d’Azur

Mercantour : la zone de prospection estivale de la population des gorges du Verdon comprend au moins une partie du massif Des individus y dorment-ils?

Préalpes de Grasse. Données fréquentes à partir du 27 février, mais plus aucune après le 20 mai : absence de vautours, d’observateurs ou de transmission des données? Il est fort possible que la prospection de soit décalée vers le Mercantour, en rapport avec la transhumance par exemple. On aimerait en savoir plus.

Provence : tendance à l’augmentation des observations en . Un indidivu né eu Verdon en 2005, bague,BUY, y était encore identifié le 26 mai 2006 sur une curée. Ensuite, il est resté du 27 mai au 4 juin (bloqué par mistral persistant?) à une centaine de kilomètres, perché sur des pins d’Alep en bordure du Centre hippique du Deven, à côté de l’étang (littoral) de Berre, à côté de Marseille,où il n’est pas interressé par la nourriture offerte. De retour au Verdon le 7 juillet : bague lue lors d’une curée.

4. - Auvergne LPO Auvergne actualisé par rapport au précédent bulletin (pour les lecteurs non français : nord du Massif Central français)
La somme des effectifs des diverses observations augmente rapidement au fil des ans : 2003 : 57 ; 2004 : 68 ; 2005 : 84 ; premier semestre 2006 : 179 !
Record : 45 le 17 juin dans les gorges de la Loire, à Saint-Germain-Laprade.

5. - Allemagne
“14 observations en un mois totalisant 230 oiseaux, dont au moins 71 ensemble (pas très clair : je suppose que cela veut dire “dont un groupe d’au moins 71 individus”) avec identification d’adultes en nombre non négligeable)”
Recueilli épuisé dans un champ de betterave, près d’Hildesheim (Basse-Saxe), équipé pour suivi par satellite mais, très bizarrement, non bagué, “Gonzo”, a été relâché dans la région de Fallingbosel, environ 90 km au nord. Il a continué dans cette direction au-delà de Hambourg, aux dernières nouvelles près de Bad Bramstedt (Schleswig-Hostein), à près de 120 km du lieu de lâcher, un peu plus de 200 km au nord du lieu où il a été recueilli, à la lattitude de la rive sud de la Baltique, à 200 km du Danemark.
Deux autres individus épuisés :

un le 30 juin au nord du Steinhuder Meer (près de Hannovre, Basse-Saxe), n’a pu être capturé ;
un autre recueilli dans la Hesse devrait être relâché en Rhénanie-Palatinat également équipé d’un émetteur radio.
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