Voici le bouqu-t'in 5
Il manque les images.
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BOUQU-T'IN DE LIAISON
Edito
Ahhh, l'automne, les dernières journées de douceur, les arbres aux mille couleurs, les sous bois pleins de saveurs mycologiques, l'été indien avec un peu de chance, son Brame du cerf, spectacle toujours aussi impressionnant, ses millions d'oiseaux fuyant la mauvaise saison arrivant ou qui nous rejoignent pour l'affronter à nos cotés. Mais l'automne, c'est aussi le retour de cette musique, de ce mix qui « tue »,alternance de « wouaf wouaf » et de « pan pan » qui dans certaines régions ne laisse aucun répit, que ce soit de jour ou de nuit. Et que dire de ces faisans « amoureux » du goudron, sisi, vous les avez déjà certainement croisés ces volailles qui préfèrent risquer leur vie sur nos routes que dans les champs alentours. Auraient t'ils peur d'attraper une maladie??
Mais ce n'est pas parce qu'il fait nuit à 16 heures et qu'il fait de plus en plus froid qu'il faut s'endormir au fond de sa taniére (pardon pour les derniers ours francais). Aussi, dans ce dernier Bouqu-t'in de liaison, vous trouverez comment aider nos petits « piafs » à passer l'hiver, mais aussi comment les reconnaître autour de votre mangeoire, des infos également, sur l'Azurée de la Sanguisorbe, un petit papillon aux moeurs hors du commun et à travers nos balades mensuelles de quoi sortir et découvrir paysages et richesses naturelles de notre vallée.
Claude.M
A l’approche de l’hiver
Les feuilles craquent sous les pieds, une brise fraîche fait frémir les feuilles rougissantes, l’automne est là et les sommets blanchis annoncent l’hiver. La nature se métamorphose et devient plus sombre plus hostile et plus fragile prête a revêtir son manteau blanc.
C’est aussi le début d’une période difficile pour les animaux, la nourriture se fait de plus en plus rare, le climat moins clément. C’est le moment pour eux de faire leurs réserves pour affronter les rigueurs de l’hiver. A cette période, la plupart des animaux deviennent boulimiques et se nourrissent abondamment pour accumuler des réserves avant l’hiver. L’écureuil quant à lui cache des réserves qu’il utilise en hiver, s’il les retrouve !!!.
D’autres hibernent comme le loir, le lérot ou la marmotte, ils passent tout l’hiver dans un nid, un terrier ou une tanière, dans un profond sommeil. Ils ne se réveilleront qu’au printemps pour accompagner le retour des oiseaux migrateurs.
Et les oiseaux
La plupart des oiseaux sont déjà loin, le milan noir par exemple, nous a quitté depuis la fin août pour rejoindre l’Afrique où il passera tout l’hiver loin des conditions rigoureuses de nos régions.
Mais tous les oiseaux ne migrent pas et pour ceux qui restent l’hiver va être long. Même s’ils sont bien équipés pour résister au froid, le manque de nourriture accessible fait partie des causes de mortalités hivernales, accentué par les modifications qu’à subit notre environnement depuis ces dernières années, notamment l’arrachage massif des haies…
Aider les oiseaux à passer l’hiver
Pour aider certaines espèces à passer l’hiver et surtout pour le plaisir de l’observation rapprochée, le nourrissage peut devenir une activité passionnante. A condition de respecter quelques règles simples…
Vous pouvez disposer plusieurs types de mangeoires pour observer le mode d’alimentation des différentes espèces. La nourriture suspendue en hauteur dans du filet ou du grillage fin intéressera les acrobates (mésanges diverses, tarin, sitelle…) tandis qu’un distributeur de graines permettra aux verdiers, aux pinsons de se percher pour s’y nourrir. Au sol ou sur un plateau, les aliments attireront des oiseaux qui se nourrissent habituellement à terre (pinsons, verdier, merle et grives)
Les mangeoires doivent êtres installées à l’abri des prédateurs, dans des endroits découverts à l’écart des buissons (attention aux chats !). Dans tous les cas, déplacez les lieux de nourrissage ou nettoyer souvent vos mangeoires pour éviter l’accumulation de fientes et les risques de maladies qui en résultent.
Même en ville un simple rebord de fenêtre judicieusement équipé peu attirer de nombreuses espèces.
Vous pouvez donner toutes sortes de graines aux oiseaux ainsi que des corps gras (graisse, graine, fruits, baies). Eviter absolument : les aliments salés et le pain.
L’eau est aussi importante que la nourriture par temps de gel. Disposez des récipients peu profonds pour éviter les noyades et changez l’eau régulièrement.
Ce nourrissage vous permettra d’admirer de nombreuses espèces d’oiseaux des jardins mais aussi certaines espèces plus forestières qui se rapprochent des habitations en hiver (bouvreuil, gros-bec, pics…). Des espèces montagnardes sont aussi parfois observées en plaine à cette époque (accenteur alpin, niverolle, venturon…) et pourquoi pas le pinson du nord une espèces nordique de passage chez nous certains hivers.
Nicolas C
Reconnaître les oiseaux de votre mangeoire
La mangeoire est préte et de nombreux oiseaux commencent à la fréquenter. Voilà une bonne occasion de s'initier à la reconnaissance de ces oiseaux qui plus est la pluspart du temps dans de trés bonnes conditions. Vous trouverez ci-dessous une petite clef de détermination qui peut vous permettre, par observation de différents critéres de reconnaître des oiseaux (taille de l'oiseau, forme du bec, couleur...).
Clef de determination des oiseaux des mangeoires
bec
►bec fin rouge gorge
merle noir
►bec épais
►couleur
►vert-jaune tacheté et 2 petites barres alaires jaunes tarin des aulnes
►non tacheté et 1 grosse barre allaire jaune verdier
►brun marron
►virgule noire sur la joue moineau friquet
►moineau domestique (M et F différents)
►face rouge-barre alaire jaune chardonneret élégant
►bec enorme et barre alaire blanche gros bec
►calotte grise (M), 2 barres blanches sur l'aile pinson des arbres
►croupion blanc, épaule et poitrine roux-orangé pinson du nord
►bec intermediaire
►couleur
►ventre jaune
►calotte bleue mésange bleue
►calotte noire mésange charbonniére
►ventre blanchattre
►petit et longue queue mésange à longueue queue
►calotte noire
►tache blanche derriére la tete mésange noire
►pas de tache mésange nonnette
►huppe sur la tete mésange huppé
►bec long et puissant
►taille d'un merle ou plus
►vert-jaune pic vert
►blanc et noir pic epeiche
►petit ►bleu-gris dessus-orangé dessous sittelle torchepot
L'Azuré de la Sanguisorbe
Il s'agit d'un papillon de la famille des Lycènes, le mâle est largement coloré de bleu et la femelle beaucoup plus ombrée. Il se reconnaît bien à sa série de taches noires post-discales, sa tache noire discoïdale sur le dessus et sa partie inférieure grise comportant des ocelles noirs plutôt petits.
Sa Biologie:
L'Azuré de la sanguisorbe a un cycle biologique tout à fait particulier qui suit le modèle suivant :
- Le papillon passe une grande partie de sa vie larvaire sous terre, dans le nid de fourmis rouges dans lequel il se nourrit des couvains de leurs hôtesses, hiverne et se chrysalide.
- Les chenilles coulent une sécrétion composée d'un mélange de substances chimiques incitant les fourmis à les tolérer dans la fourmilière.
- Les papillons éclosent en plein été et rampent le long des galeries jusqu'à l'air libre avant de déployer leurs ailes.
- La ponte quant à elle, a lieu sur une unique « plante maître » qui est la Sanguisorbe officinale, la femelle dépose alors un unique oeuf par plante au niveau des boutons floraux. Après éclosion la chenille se nourrit pendant 2 à 3 semaines sur sa « plante maître », muant à 3 reprises, puis, à la fin de l'été elle se laisse tomber au sol et se cache jusqu'à ce que des fourmis la trouvent et la confonde avec un couvain, sans quoi elle meure de faim.Une fois conduite dans la fourmilière la chenille est soignée comme les larves de fourmis tandis qu'elle dévore les couvains de ses hôtesses.
L'imago peut vivre facilement 1 mois mais beaucoup d'entre eux périssent dans les heures qui suivent l'éclosion si bien que l'espérance de vie ne dépasse guère 5 jours. Il recherche le nectar de différentes fleurs mais semble peu apprécier celui de la Sanguisorbe.
Pour le développement d'une population il est nécessaire d'avoir à la fois un grand nombre de plantes et de fourmis hôtes mais il semblerait que le facteur limitant soit plus souvent la faible densité des fourmilières d'accueil que celle de la Sanguisorbe.
L’Habitat de l'Azuré de la sanguisorbe :
Cette espèce est présente dans les milieux humides (marais, prairies humides) où pousse la Sanguisorbe officinale. Les populations les plus abondantes se rencontrent sur des prés abandonnés depuis quelques années, par contre le papillon se raréfie si la végétation devit trop haute et trop dense pour la plante et la fourmi hôte.
Les colonies typiques comprennent le plus souvent quelques dizaines de papillons qui se reproduisent souvent sur un territoire de moins de 1 hectare.
Répartition géographique :
On trouve plus souvent ce papillon en Europe centrale, en Asie et au Japon.
Il a disparu des Pays-Bas et de Belgique et a fortement régressé dans les pays du Nord de l'Europe.
En France il est présent dans l'Est et le Sud-Ouest en populations très localisées mais avec des effectifs parfois abondants.
En Isère, il est situé au marais de Monfort, un espace naturel qui vous permettra de découvrir de manière très pédagogique cette zone protégée et l’Azuré de la sanguisorbe.
Christelle Le Coz
Liste des prochaines sorties
Dimanche 27 novembre : «Le Crêt du Poulet » (Belledonne, balade facile), journée
Samedi 10 décembre : «la boucle des deux ponts » (champ prés- froges), aprés-midi
Dimanche 22 janvier : «oiseaux d'eau hivernants » au barrage EDF du Cheylas, matinée
Vous connaissez et souhaitez faire partager un lieu, un sentier de randonnée, proposer nous une sortie. Pas besoin d'être un « pro », d'autres membres de l'association seront là pour vous aider.
Dates des prochains CA (Auxquels vous pouvez bien-sûr assister et participer)
8 décembre, 26 janvier,
AG le 16 février à 20 heures et le CA à la suite,
23 mars, 11 mai et 15 juin.
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