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 point de vue Grippe aviaire

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Date d'inscription : 18/02/2006

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MessageSujet: point de vue Grippe aviaire   point de vue Grippe aviaire EmptySam 25 Fév à 11:12

Bonjour

Ci-dessous le point de vue et quelques infos d'un journaliste ornitho qui diffuse sur quelques forums naturalistes.



La psychose de la Grippe Aviaire


La psychose s'installe peu à peu et l'on apprend que les Espagnols commencent à relâcher dans la nature leurs canaris, perruches, bengalis... de peur d'être contaminés par le virus de la grippe aviaire.
Hier, m'étant rendu sur le site de Versailleux (Ain), afin d'y réaliser un reportage photo (voir fichier joint), après qu'un élevage de 11 000 dindes ait été frappé par la grippe aviaire, j'ai surpris des conversations de ruraux s'inquiétant du retour d'Afrique des hirondelles, dans quelques semaines. Certains ont déjà pris la décision de boucher les accès aux bâtiments agricoles et de détruire les nids existants.
En effet, on soupçonne que la contamination de l'élevage de dindes dombistes s'est faite par de la paille, changée récemment, et qui était préalablement stockée sous un hangar avec toit, mais ouvert à tous les vents. Les moineaux avaient évidemment librement accès à cet abri. Voilà donc que la piste de la contamination par une espèce d'oiseau terrestre commence insidieusement à faire son chemin. Du moineau à l'hirondelle rentrant du Nigéria, il n'y a qu'un pas qu'on s'apprête à franchir et qui va induire des comportements de rejet de l'avifaune dont on ne mesure pas encore les effets.
Le tout sur fond de désinformation des médias : le journal de 20 h de la 2, avant hier soir, avait confié à son infographiste la réalisation d'une jolie carte montrant la progression géographique de H5N1 depuis 1997 et surtout 2003. On y voyait un canard animé, volant de Chine en Roumanie et un autre qui reliait l'Asie au Nigéria, avec comme commentaire "la grippe aviaire a gagné l'Afrique sur le dos des oiseaux migrateurs". Les faits sont présentés comme certains, et il n'est fait aucune allusion à l'introduction plus que probable du virus par le flux massif et illégal de poussins entre la Chine et ce pays qui constitue pourtant son second débouché de volailles à l'exportation.
Il est clair que la filière avicole sait mieux communiquer que les ornithologues avec les médias. Et qu'elle réussit à discréditer les oiseaux sauvages pour mieux se poser en victime et imposer l'idée que le "poulailler mondial" serait parfaitement maîtrisée sur le plan sanitaire sans ces satanés oiseaux migrateurs.
Ceci étant, il ne faut pas non plus faire preuve d'angélisme : a ce stade de propagation de H5N1, les oiseaux sauvages ont dorénavant une part active dans l'extension de l'épizootie.
Alors oui, les hirondelles ont du souci à se faire... Quand on sait que les chouettes ont été clouées sur les portes des granges jusqu'à la décennie 70, on ne peut que s'inquiéter des traces que la grippe aviaire laissera dans l'esprit des gens, et en particulier dans notre inconscient collectif, siège de toutes les angoisses de l'humanité.

Yves THONNERIEUX
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Marc Peyronnard
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Localisation : Chapareillan
Date d'inscription : 26/02/2006

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MessageSujet: Re: point de vue Grippe aviaire   point de vue Grippe aviaire EmptyLun 27 Fév à 6:54

Le figaro n'est pas ma lecture habituelle, je vous en passe un extrait via la revue de presse de Florence Monclin à laquelle je suis abonné si certains veulent la reçevoir, je leur donnerai le lien c'est gratis...

Itineraire d'un remede a usage planetaire, Le Figaro, 25/02/06
Cyril Hofstein

La badiane, ou anis etoile, cultivee en Chine meridionale, contient de l'acide shikimique, une substance indispensable a la fabrication de ce medicament antigrippe aviaire.
Tout commence il y a une dizaine d'annees, lorsque les chercheurs d'un laboratoire californien, Gilead Science Inc, decouvrent le phosphate d'oseltamivir, une molecule revolutionnaire contre l'infection par les virus de la grippe. La decouverte fait sensation. Mais ce petit labo n'a pas la capacite financiere d'assurer seul le developpement commercial et industriel de son produit. Il prend donc contact avec le geant pharmaceutique suisse Roche qui, pour 50 millions de dollars, 10% sur le chiffre d'affaires et l'exclusivite mondiale, accepte de s'en charger. Le Tamiflu est ne.
Seul bemol, pour produire a grande echelle le phosphate d'oseltamivir, son principe actif, Roche doit encore trouver une matiere premiere abondante et rentable. C'est chose faite lorsque les biochimistes du laboratoire helvetique realisent que la badiane, ou anis etoile, egalement utilisee dans la production du pastis, contient une tres forte concentration d'acide shikimique, la substance a partir de laquelle le principe actif du Tamiflu est obtenue.
Sans etre abondant, l'Illicium verum, l'arbuste qui produit la badiane, est assez commun en Asie ou se concentre l'essentiel des quelque 40 000 tonnes de la production annuelle mondiale. La variete contenant la meilleure qualite d'acide shikimique se trouve en Chine, dans la province du Guangxi, a la frontiere du sud de la Chine et du nord du Vietnam, la ou les conditions climatiques permettent de produire le fruit optimal. A cet endroit, la culture de la badiane est tout sauf intensive. Il faut entre six et dix ans pour que l'arbuste arrive a maturite, et son fruit ne se recolte qu'une seule fois par an.
Seulement voila : depuis l'automne 2005, la progression mondiale du virus de la grippe aviaire et les declarations des experts sur le Tamiflu - considere a l'heure actuelle comme le medicament le plus efficace contre le virus H5N1 au cas ou une pandemie humaine se declencherait -, le marche a connu une surchauffe. En Chine, fin octobre, les cours ont double en une semaine. A New York, les prix ont flambe. Puis la rumeur de stockage preventif a considerablement destabilise le marche, tandis que des negociants peu scrupuleux ternissaient l'image du produit en utilisant des colorants toxiques ou en melangeant de la badiane du Guangxi avec une espece voisine japonaise qui provoque des convulsions.
«Confrontes a cette situation, nous avons pense qu'il etait trop risque de ne dependre que d'une seule source pour produire le Tamiflu, explique Olivier Hurstel, expert du groupe Roche. Nous avons donc reussi a obtenir de l'acide shikimique dans la bacterie Escherichia coli par biofermentation. Desormais, nous produisons un tiers du Tamiflu avec Escherichia coli et les deux tiers avec de la badiane. Rappelons toutefois qu'il faut egalement une quarantaine de matieres premieres et intermediaires de fabrication, fournies par une cinquantaine de prestataires, pour obtenir le produit fini.»
Il faut aujourd'hui environ dix mois a Roche pour passer de la matiere premiere a la gelule, au terme d'une dizaine d'etapes industrielles distinctes effectuees dans une douzaine d'usines en Europe. Un procede long et complexe qui a pu faire craindre un risque de penurie du medicament. «Nous prevoyons de produire au moins 300 millions de traitements en 2007 contre 150 actuellement, assure Olivier Hurstel. D'autre part, nous avons accorde deux licences secondaires de production du Tamiflu a une societe chinoise et a un groupe indien. Pour l'heure, les commandes actuellement en portefeuilles sont toutes couvertes.» En attendant, en cas de mutation du virus H5N1, la France dispose de 14 millions de traitements et a passe commande ferme de 10 millions supplementaires livrables debut 2007, auxquels s'ajoutent 9 autres millions de doses d'un autre medicament juge efficace, le Relenza, au cas ou le virus resisterait au Tamiflu.
<http://www.lefigaro.fr/magazine/20060224.MAG000001677_itineraire_d_un_remde_usage_planetaire.html>
Embarassed
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belette

belette


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Date d'inscription : 25/02/2006

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MessageSujet: Re: point de vue Grippe aviaire   point de vue Grippe aviaire EmptyDim 5 Mar à 2:47

Il est dommage de voir que la peur des hommes va toujours au détriment des animaux sauvages. Ce sont des années de combat des assos qui pourraient être remises en question par ce virus : des années pour enfin faire comprendre à la population que l’équilibre écologique est fragile, que la protection des espèces et en particulier des rapaces est nécessaire.
A présent, on entend à la télé qu’il est interdit de disséquer les pelotes de réjection des rapaces ! Pour l’instant, la grippe aviaire n’a touché que les volailles et les chats ?
Nombreux vont sans doute arrêter de nourrir les passereaux aux mangeoires alors que le froid et la neige sont toujours présents. Bientôt la Camargue comme les étangs de la Dombe seront touchés et interdits d’accès aux promeneurs ! Je suis très pessimiste pour l’avenir de la planète… No

Voici un mail reçu :

Quand je hurle, toute la vallée frissonne, dit le loup,
>Quand je rugis, toute la savane tremble, dit le lion,
>
>Quand j'éternue, toute la planète fait dans son froc, dit le poulet !
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Hervé
Invité




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MessageSujet: Grippe aviaire et Grésivaudan   point de vue Grippe aviaire EmptyDim 5 Mar à 3:43

Depuis peu, certaines ou toutes les communes du Grésivaudan font parti du périmettre de surveillance autour des Dombes.
Tous les oiseaux domestiques ou sauvages captifs doivent être recensés et être présentés à un vétérinaire avant le 1er avril. Les manifestations ou marchés avec des oiseaux vivants sont interdits.
Bien entendu, la peur augmente. affraid Une personne a demandé à la Mairie de Pontcharra de récupérer une mésange morte.
A quand la destruction dèjà trop fréquente des nids d'hirondelles !!!

Pour confirmer la peur de belette, la commune de Pontcharra demande à la population (en petit et en bas de page mais demande quand même) : "Ne nourrissez plus les oiseaux (pigeons, merles, passereaux ou autres) pour les éloigner des habitations."
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Marie Jouvel

Marie Jouvel


Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 10/03/2006

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MessageSujet: Une autre vision sur la grippe aviaire   point de vue Grippe aviaire EmptySam 18 Mar à 13:32

GRIPPE AVIAIRE : Les ornithologues confiants
Paru le 14/03/06 dans Les Echos article de Matthieu Quiret

Un spécialiste des populations aviaires estime que l’épidémie de grippe va vite s’essouffler. La mortalité des oiseaux sauvages ne semble pas exceptionnelle.

« Il n’y a pas de raison de particulièrement s’inquiéter cette année ». Le propos rassurant de l’ornithologue Romain Julliard détonne dans cette saison de panique aviaire. Ce spécialiste des populations d’oiseaux au Muséum d’histoire naturelle cache bien sa colère derrière sa placidité naturelle. Car la position des ornithologues tranche avec l’alarmisme « précautionneux » des virologues. Pour Bertrand-Pierre Galey, directeur général du Muséum national d’histoire naturelle, ces scientifiques de laboratoire manquent d’expérience du terrain et comprennent mal la dynamique d’un virus dans une population sauvage.

« Les ornithologues ont développé plusieurs modèles de propagation des épidémies. Les caractéristiques de la grippe aviaire collent pour l’instant avec le modèle de contamination par l’eau froide », assure Romain Julliard. « Les migrateurs auraient apporté le virus de Sibérie vers la Turquie. De là le commerce du poulet aurait propagé le virus pathogène au sein des pays de l’Est. On pense alors qu’une pisciculture croate nourrie par les fientes de poulet a réinfesté les oiseaux sauvages, qui ont ensuite déplacé la maladie vers l’Italie, puis le nord de l’Europe. »

Pour le scientifique, la vulnérabilité du virus au-dessus de 10 degrés dans l’eau se vérifie aujourd’hui avec le réchauffement de l’Italie : l’épidémie y a cessé. Quant aux infections africaines, elles sont attribuées au commerce de volaille. D’autant plus que le virus devrait au fur et à mesure se spécialiser sur une espèce pour gagner en efficacité. A contrario, il perdra en capacité de propagation. Il est donc probable, selon lui, que la crise va s’éteindre rapidement même si une poche peut subsister dans les pays du nord.

L’ampleur limitée de l’épidémie donne pour l’instant raison à l’ornithologue. « On a retrouvé que quelques dizaines de canards morts du H5N1, alors que des dizaines de milliers sont en bonne santé. Cette faible mortalité doit être comparée aux centaines de milliers de morts provoqués par la chasse », relativise Romain Julliard. Selon lui, cet épisode de grippe ne devrait pas excéder les moyennes habituelles. Une crise d’épidémie qui affecte une espèce tue au maximum 10% à 15% de la population dans la zone de contamination. Les grippes touchent généralement les canards, une espèce sensible à cause de son mode de vie et le dynamisme de sa démographie. Ils se reproduisent à un rythme élevé, 8 à 10 œufs par ponte, et combinent un instinct grégaire, de fortes migrations et une vie sur l’eau.

Réseau de surveillance
Pour estimer le taux de survie des populations, les ornithologues profitent d’un réseau unique de surveillance des oiseaux. Ce suivi temporel des oiseaux communs (STOC) gratuit n’a aucun équivalent pour d’autres faunes. Il repose sur la passion de 800 bénévoles qui surveillent les populations plusieurs fois par an. Ils effectuent jusqu’à 150 000 poses de bagues sur les oiseaux soit environ 1% des effectifs français. Grâce à la base de données française STOC et la base européenne EURING, les ornithologues peuvent identifier les populations tout au long de la saison. Du coup, les naturalistes retrouvent 3 000 à 5 000 oiseaux morts bagués par an.

Depuis les débuts de la crise de la grippe aviaire, les experts ornithologues ont été largement sollicités, notamment pour prédire la propagation du virus chez les oiseaux sauvages. L’intérêt pour cette discipline vient pourtant un peu tard… « Nous manquons encore beaucoup de connaissances sur ces sujets, peu de moyens y ont été consacrés jusqu’alors. On connaît bien mieux les modèles mammifères. En France, aucun poste d’épidémiologiste n’existe pour ces oiseaux sauvages, et je suis l’un des seuls trois spécialistes français des populations d’oiseaux. Il n’y a aucune aide pour le réseau STOC qui ne fonctionne que par la bonne volonté » déplore Romain Julliard.
Une nouvelle fois c’est la myopie de la politique de recherche qui est en cause. « On critique souvent les naturalistes pour leurs méthodes archaïques faites notamment d’observation sur le terrain. Nous sommes tout à fait prêts à utiliser des microémetteurs ou des pointeurs laser pour pister les oiseaux. Mais qu’on nous en donne la capacité ! » ironise Bertrand-Pierre Galey, ardent défenseur de la taxinomie et des sciences naturelles.

Modéliser la transmission
Les ornithologues espèrent bien que de nouvelles lignes de crédit seront débloquées à la faveur de cette crise. Parmi les sujets que veulent creuser les scientifiques figure la modélisation de la transmission au sein des communautés aviaires. Ils estiment que plus celles-ci sont diversifiées, plus le virus de la grippe a du mal à s’étendre. « Nous voudrions par exemple pouvoir simuler l’impact d’une infestation de la région de la Dombes en fonction du nombre de cygnes, de canards, etc. » précise Romain Julliard. Les Américains réinvestissent peu à peu ce domaine, notamment sur la problématique de la salmonelle dont les oiseaux sont porteurs.
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Hervé
Invité




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MessageSujet: Plus aérien   point de vue Grippe aviaire EmptySam 1 Avr à 3:32

Le risque de grippe aviaire n'est pas aussi important que les médias voulaient nous faire croire ou l'actualité française a caché les dégats occasionnés par les MIGRATEURS. affraid

Pour continuer à dédramatiser, voici un billet d'humour :
http://elisabeth.blogspirit.com/archive/2006/03/06/grippe-aviaire-mesures-de-precautions-indispensables.html
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MessageSujet: Re: point de vue Grippe aviaire   point de vue Grippe aviaire Empty

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